Washington (III)

23 mai – Troisième jour : Washington (Washington DC) Le décalage horaire chez moi survient généralement quelques jour après l’arrivée dans le pays décalé. Aujourd’hui je le ressens particulièrement ; Les kilomètres que nous faisons à pied à travers la ville n’arrangent rien.

Nous poursuivons l’exploration du « Mall ». Le Mall est un endroit gigantesque dessiné par l’architecte français de la ville, L’enfant. Il devait être à la base un grand boulevard bordé de résidences diplomatiques de style Beaux-Arts. Mais ses plans ne furent jamais entièrement réalisés. Actuellement, cette vaste étendue de pelouse est bordée de part et d’autres par les musées de la Smithsonian Institution et se termine d’un côté par le Capitole et de l’autre par le Washington Monument (et au bout le Lincoln Memorial). C’est ici que sont regroupés les plus grands musées du pays mais également qu’ont eu lieu les plus importantes manifestations d’ordre politique. Lors de sa visite de la ville, c’est ici que le Pape a dit la messe devant des centaines de milliers de personnes. L’endroit rappelle un peu le champ de Mars à Paris. Notre objectif du jour est de visiter quelques-uns des musées de l’endroit. Nous commençons par le National Air and Space Museum. Le National Air and Space Museum serait, selon diverses sources, le musée le plus visité du monde (9 millions de visiteurs par an). Soit, mais est il intéressant ? La réponse est définitivement oui… et en plus il est à jour. Dès le hall d’entrée, la barre est placée très haut : on y trouve une quantité de pièces historiques impressionnantes : La nacelle du ballon « Bretiling Orbiter 3 » de Bertrand Picard, le Spirit of St Louis de Lindbergh, le Spaceship One… et j’en passe ! Le musée est divisé en deux ailes, l’une consacrée à l’histoire de l’aviation et l’autre de l’espace. A chaque fois une petite pièce consacrée à un thème particulier. L’intérêt principal, outre la qualité des pièces présentées, est que l’on peut adopter deux niveaux de lectures (superficiel ou en profondeur) sans rien perdre de son plaisir. La visite rapide du musée prend tout de même une bonne demi-journée. Nous en avons profité pour assister à une séance du planétarium (avec de superbes images prises par le telescope Hubble) et assister à la projection de « Roving Mars » dans le complexe IMAX du musée. [img]http://www.cugel.be/uploads/img4477305dde68a.jpg[/img] Nous avions encore de l’énergie en sortant du National Air and Science Museum, donc direction en face : la National Art Gallery. Le musée est constitué de deux bâtiments : l’un consacré à l’art du XXème siècle et l’autre aux peintures et sculptures européennes du XIIIème au XIème siècle (y compris l’art américain). Faute de temps et devant trancher devant ce choix impossible, nous avons choisi le second (la meilleure note selon les guides en notre possession). La visite était époustouflante, des chefs d’œuvres à la pelle et rien que du bon, du tout bon : (dans le désordre) : Degas, Corot, Titien, De Vinci, Raphaël, Seurat, Monet, Manet, Van Gogh, Giotto, Boticelli, Rubens, Rembrandt, Cole, Turner etc… Plein la vue ! C’est en ayant le tournis et les pieds en feu que nous avons à regret quitté ce temple de l’art. Etrangement de tous les musées visités, celui-ci était le moins fréquenté. [img]http://www.cugel.be/uploads/img447730a1c3533.jpg[/img] Il restait un bon 45 minutes avant la fermeture des musées du Mall et sur la route du retour, nous sommes entrés dans le National Museum of Natural History. Un gigantesque éléphant d’Afrique empaillé nous accueille la trompe levée. Hélas, le fléau local est présent aussi: les groupes scolaires. On trouve généralement ici deux grandes variétés de groupes scolaires. Soit, il s’agit de bancs de grands dadais (type basketteur) amorphes, l’oeil vide et les bras ballants qui flottent, par groupes compacts, comme entre deux eaux, le long des différentes salles. En apparence paisibles et inoffensifs, ils forment une véritable mer des Sargasses de laquelle il est difficile de s’extraire lorsque l’on s’y est échoué. Mais la seconde variété, la pire en fin de journée, est celles des plus jeunes. Habillés du t-shirt criard de leur école, ils sont aussi actifs que leurs congénères plus âgés sont inactifs. Visiblement tous hyper-kinétiques et braillards, ils crient, hurlent, sautent, prennent les escalators à l’envers, se font des clés de bras etc… Hélas pour nous les ailes consacrées aux animaux du monde était envahie de ces hordes de jeunes vandales, nous avons donc fui aux étages supérieur et sommes tombés quasi par hasard sur une formidable exposition consacrée aux pierres précieuses et minéraux. La densité d’informations de ce musée est totalement hallucinante. C’est à regret, l’heure de la fermeture étant arrivée que nous avons du quitter le musée. Ah oui, j’allais oublier : tous les musées Smithsonian sont entièrement gratuits !

 

 

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