Sale animal

L’autre jour, sur le chemin du retour, j’écoutais distraitement l’émission « Elle & Lui » sur Pure FM – j’en vois qui haussent déjà le sourcil…

Ce soir-là, c’était Isabelle Sorente qui était interviewée dans le cadre de l’adaptation bruxelloise d’une de ces pièces de théâtre « Hard Copy ».

Un extrait de l’entretien a attiré particulièrement mon attention:

« Ce qu’il y a de très triste, c’est que l’on met les gens en garde contre leur corps. Nous vivons dans un monde où le corps n’est pas bien vu . Au lieu de ne faire qu’un avec nos corps, au lieu de simplement « être » , on adopte l’attitude cartésienne, très française, de prétendre que l’esprit serait la partie noble, alors que le corps lui, celui qui dépend des tripes, du sang et du reste, ne le serait pas.

Il y a ce corps qu’il faut domestiquer, comme si c’était un sale animal. Il faut l’amener à la gym, il faut lui faire faire son régime et il faut qu’il obéisse… Le fantasme, c’est l’asservissement du corps pour qu’il soit le plus performant et le plus beau possible.

Évidemment ça ne fonctionne pas parce que justement, cette partie animale est complètement indissociable de l’esprit, elle ne se laissera pas abuser par n’importe quoi.

L’esprit et le corps ne sont pas dissociables. »

Je ne sais pas vous, mais moi ça m’a parlé…

Vous noterez que je ne fais pas de liens vers le site de l’émission, qu’ils répondent d’abord au courrier qu’on leur envoie.