De la phrase longue…

« Marylou observait Dean de la même façon qu’elle l’avait observé en traversant tout le pays aller et retour, du coin de l’oeil, d’un air triste et sombre, comme si elle avait voulu lui couper la tête et la cacher dans un placard, éprise pour lui d’un amour lugubre et jaloux qui l’étonnait lui-même, toute de furie et de hargne, toute toquée, avec un sourire de tendresse gâteuse mais aussi un désir sinistre qui me terrifiait pour elle, un amour qui, elle le savait, ne porterait jamais de fruit puisque, lorsqu’elle observait ce visage maigre, la mâchoire pendante, verrouillé dans sa virilité et ses chimères, elle savait bien qu’il était fou. »

Jack Kerouac, Sur la route

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Une réponse à De la phrase longue…

  1. Pour ce que je m’en souviens, Nietzsche fait mieux.

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